lundi 25 août 2014

[critique] Enemy. Thriller soporifique ou fable fantastique, troublante et fascinante ?


Âpres Incendie et Prisonners, Denis Villeneuve semble s'imposer comme le nouveau Fincher, une esthétique travaillée, des intrigues retorses. Quand est-il d'Enemy ?


La photographie de ce nouveau film est très travaillée, que se soit au niveau des jeux de caméra presque toujours complexe, des effets d'ombre incroyablement minutieux ou encore des couleurs ambiantes sur des ton jaunâtres très nuancé, cette esthétique distille une ambiance glauque et paranoïaque avec beaucoup de succès.


La musique n'est pas là pour contredire cet état de fait, très crispante, parfois même angoissante, elle n'est pas sans rappeler un certain Shinning, malgré ça, elle semble un peu trop effacé, ce qui est bien dommage vu la qualité des compostions de Saunder Jurriaans (Magic Magic).

 Mais le point fort certain d'Enemy, c'est sont histoire, qui aborde franchement le thème du double comme l'on fait si bien Fincher, Nolan ou Lynch. Mais de manière plus abstraite, en lâchant par ci par là des indices au spectateurs, par des symboles (l'araignée) ou de tout petit détail (lorsque Adam ne décroche pas sont téléphone lorsque sa mère appelle). Le film se termine donc sur une fin résolument Lynchienne dans le but de permettre au spectateur de se faire sa propre interprétation. Ce qui porte un peu préjudice au film, a force de vouloir faire une fin ouverte Villeneuve n'appuie pas suffisamment sur le sujet principal, ce qui pourrait laisser le publique sur sa faim.


"Enemy est une œuvre qui se déguste sur sont ambiance génial, angoissante et fascinante" 

 Malgré ça, une œuvre sur déguste aussi sur sont ambiance et c'est le cas d'Enemy. Car oui, l'ambiance est géniale comme souligné plus haut. Angoissant, fascinant et mystérieux voilà comment on pourrait décrire ce long-métrage et d'ailleurs, le symbole récurent vient renforcer cette impression de paranoïa qui parcourt Adam Bell.

Si les actrices joues tous honorablement bien, Jack Gyllenhaal tire plus que jamais sont épingle du jeu interprétant formidablement bien les deux personnalités fart de ce petit bijou.

Enemy est imparfait, trop long et trop abscons. Mais outre ses défauts, le film reste remarquablement intelligent et passionnant, se nouveau film est bel et bien une fable fantastique, troublante et fascinante, tout sa agrémenté d'une fabuleuse ambiance.


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